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Pourquoi j’ai arrêté le bullet journaling

19 juillet 2024
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Si tu te balades dans la rubrique Hobbies, tu trouveras plusieurs articles qui traitent de loisirs créatifs et notamment de bullet journaling.

Le bullet journaling, c’est quoi ?

Pour te la faire courte, le bullet journaling c’est un mix entre un cahier de dessin, un agenda et un journal intime.

J’ai découvert cette activité en 2018 et j’ai tout de suite adoré le principe. Déjà parce que je suis une grande fan des to-do lists. Mais aussi parce que j’ai besoin d’écrire pour organiser, rationaliser mes pensées et mes émotions. J’adore décortiquer certains évènements, identifier le bon et le mauvais et prendre les décisions qui s’imposent. Je trouve que ça aide vraiment à prendre conscience des choses et à s’améliorer.

Mes débuts dans le bullet journaling

Je ne me suis pas lancée tout le suite dans le bullet journaling. J’étais trop intimidée face à la beauté et à la complexité de certains set up présents sur Instagram ou Pinterest. Alors au début, je ne faisais que regarder.

Puis j’ai commencé un bullet journal avec des pages très minimalistes, voire carrément simplistes. Je crois que j’étais tellement fixée sur le fait que je ne savais pas dessiner que je n’essayais même pas.

Petit à petit, j’ai fini par lâcher prise et me lancer vraiment pour me challenger et m’améliorer. Et, même si le résultat était souvent étrange, j’étais toujours fière. Chaque mois, j’avais l’impression de progresser et ça me donnait un coup de boost pour le mois suivant. J’étais super fière de mon premier set up digne de ce nom en avril 2020, de mes prouesses en dessin en juillet 2020. En décembre 2020, j’étais super fière du chemin parcouru et de tout ce que le bullet journal m’avait apporté.

Bullet journaling : my happy activity

Toutes ces heures de déconnexion, à faire quelque chose de créatif, d’artistique rien que pour moi me procuraient énormément de bien-être, de sérénité. Il faut dire qu’avec mon emploi dans la restauration, j’avais besoin de ces moments paisibles. J’avais besoin de limiter l’intrusion du stress dans ma vie privée.

Le bullet journaling a vraiment eu un impact positif dans ma vie. J’ai l’impression qu’en grandissant, en entrant dans la vie active, on oublie ce que c’est que d’avoir des activités autres que professionnelles ou sociales. Des activités qui n’ont ni à être productives, ni à être collectives.

Parce qu’en tant qu’introvertie qui travaille dans la restauration, j’avais besoin d’une activité qui me permette de recharger mes batteries sociales et de me vider la tête. Dans la restauration, on peut vite finir par passer ses jours off à dormir. Pensant (en vain) rattraper du sommeil en retard. Pour au final, entamer une nouvelle semaine en ayant gardé la tête dans le guidon.

Le bullet journaling pour moi ça a été tout ça (au même titre qu’animal crossing, mais c’est ça le sujet d’un autre article 😉). Une soupape de décompression, un challenge, une activité ressourçante qui fait baisser mon niveaux d’anxiété, une belle parenthèse dans mes journées.

La face sombre du bullet journaling

Malheureusement, cet état d’esprit n’a pas duré ! C’est sans doute à cause de mon côté Capricorne, mais cette activité qui me procurais tant de plaisir est vite devenue une tâche de plus à accomplir et à accomplir le plus parfaitement possible.

Je me suis créée un compte Instagram dédié parce que j’aime compartimenter ma vie et mes centres d’intérêts. Jusqu’ici, pas de problème. Seulement sur Instagram il y a encore plus de créativité que sur Pinterest. Ça fuse dans tous les sens, les possibilités sont énormes et la montagne semble de plus en plus difficile à gravir.

Perfectionnisme et comparaison

Créer des set ups qui “valent le coup” me prenait des jours. D’abord je faisais un brouillon sur des feuilles volantes. Puis un premier jet au crayon à papier (normal). Enfin, je repassais en noir et j’ajoutais les couleurs et les différents éléments. Ensuite il fallait (enfin, j’avais décidé qu’il le fallait) faire des photos et des vidéos à poster sur Instagram. Tout cela avant d’écrire la moindre ligne bien sûr. Sinon ça gâcherait tout.

Avec mon activité pro très prenante et énergivore, je ne commençais à utiliser mon set up mensuel qu’au milieu du mois. Je ne me souvenais plus de ce qu’il s’était passé au début du mois. Mon esprit était déjà tourné vers le set up du mois prochain et la plupart des pages finissaient par rester vides.

Bye bye sérénité, adieu plénitude

D’un coup, l’esthétisme a pris le pas sur la fonction première d’un bullet journal : le loisir, le loisir créatif. Et petit à petit, toutes les émotions positives qu’il me procurait ont commencé à disparaître.

D’abord, j’ai éliminé le bullet journaling du blog. Ce loisir de niche ne semblait pas beaucoup intéresser par-ici. Ensuite, j’ai arrêté de poster sur les réseaux sociaux. Puis, j’ai cessé de prendre le temps d’alimenter mon bullet journal.

Je n’avais plus d’inspiration, je n’arrivais pas à faire aussi bien que X. J’étais hyper frustrée de ne pas réussir à créer des vidéos sympas. J’en ai donc conclu que ça ne servait à rien que j’essaie. Ça ne servait à rien que je monopolise du temps pour cette activité qui n’étais pas productive…. Et, malgré quelques sursauts, la motivation de créer des set-ups chaque mois s’est envolée.

La faute à Instagram

Mon positionnement en matière de réseaux sociaux me pousse à dire qu’Instagram n’est responsable de rien en soi. Le seul responsable c’est l’utilisation que tu en fais et ta vision.

J’étais focus sur l’esthétisme mais également sur la performance et la viralité de mes posts sur les réseaux sociaux. Il y a tellement de contenus créatifs, hyper techniques, travaillés, pensés en amont, que ça peut vite devenir décourageant. Je n’avais pas forcément envie de faire la même chose. Je préférais proposer des posts assez simples, sans prise de tête.

Sans compter que tu as beau être super fière de tes pages, ça n’empêchera pas tes posts de ne récolter que quelques likes. Et de regarder d’autres pages, objectivement sans intérêt, obtenir une pluie de likes et de commentaires positifs. Ça devient très vite démoralisant. Tu as l’impression que ce que tu fais est sans intérêt.

J’ai préféré arrêter car l’envie n’était plus là. Mais aussi parce que j’avais complètement perdu de vue pourquoi j’avais commencé le bullet journaling au départ.

C’est vraiment fini avec le bullet journaling ?

Cet arrêt était plus que nécessaire ! Je pars du principe que quelle que soit l’activité, il ne faut pas hésiter à faire des pauses pour se recentrer. Faire le point sur ses envies et ce qui est vraiment important pour soi. Avec cet arrêt j’ai compris deux choses :

  1. J’avais oublié mon pourquoi
  2. J’ai besoin du bullet journal dans ma vie

J’avais oublié à quel point j’appréciais ces parenthèses créatives qui m’éloignaient du stress et du quotidien. J’avais oublié à quel point il est important d’avoir un support comme un bullet journal pour gérer son anxiété et organiser sa vie de tous les jours.

Mais la grande révélation c’est que c’est tellement bon d’avoir un hobby. De s’intéresser à quelque chose qui n’a rien à voir avec son activité professionnelle. Quelque chose qu’on ne fait que pour soi et qui n’a pas besoin d’avoir plus d’intérêt que le divertissement et la stimulation mentale.

Retrouver son “pourquoi”

Faire une pause, jusqu’à ce que l’envie et l’inspiration resurgissent m’a permis de renouer avec toutes les émotions positives dont je t’ai parlé au début de cet article. J’ai expérimenté à nouveau toutes ces sensations. Le bien-être, le calme, le plaisir, la satisfaction nés du fait de pratiquer une activité toute simple, rien que pour soi.

Ainsi, je n’ai pas eu d’autre choix que d’admettre que j’avais besoin d’un cadre. J’ai besoin d’un support pour driver mon mois. Il me faut un endroit où noter tous les évènements à venir, Me concentrer sur les priorités. Un endroit pour checker mes séances de sports, mes résolutions. Et arrêter d’établir mes to-do sur des post-it illisibles. Afin de ne rien oublier, d’être productive, d’être réaliste aussi, et ne pas me mettre trop de charges. Mais surtout, pour prendre conscience de tout ce que je peux “accomplir” au quotidien. Pour pouvoir m’auto-congratuler d’avoir tenu mes engagements avec moi-même, d’avoir accompli telle ou telle tache…

Alors non, je n’en ai pas fini avec le bullet journaling. Bien au contraire ! Je suis en pleine reprise car je sais qu’en plus de me faire du bien, j’en ai besoin.

D’ailleurs, le bullet journaling va faire son retour sur le blog. Et ce, même si c’est un article que je n’écrirais que pour moi 😉.

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