Oui, je sais, je suis en retard, terriblement en retard pour faire mon petit bilan perso des séries vues en 2017. Je me répète, j’avais perdu ma motivation. Mais la voilà retrouvée et je suis prête à être plus incisive que jamais.
Je rechignais à écrire cet article car j’ai constaté que j’étais à la masse sur le sujet. Il y a tout un tas de séries dont j’entends parler mais que je n’ai jamais visionnées. En grande partie car elles sont sur Netflix et que je déteste regarder quoi que ce soit sur autre chose qu’une télévision ou un écran de cinéma trop longtemps #princesse. Également, parce cette saturation du genre m’exaspère, que je suis plutôt fidèle envers les séries que j’ai commencées et que, j’adore être la seule à regarder quelque chose. Tu l’auras deviné, je n’ai toujours pas vu le moindre épisode de Game of Thrones et tant que la série ne sera pas terminée, ça ne changera pas.
D’ailleurs cela peut donner tout son intérêt à cet article. Tu ne le lirais probablement pas si tu étais sûr(e) d’y trouver toutes les séries dont tu es d’ores et déjà fan. C’est bon ? J’ai suffisamment aiguisé ta curiosité ? Alors allons-y !
Les tops
La plus addictive
Il ne m’a fallut qu’une nuit pour venir à bout de la première saison de Murder ou How To Get Away With Murder, son titre original. J’en suis à la saison 4 et je suis toujours aussi accro !
Murder c’est l’histoire de cinq étudiants en droit au passé chargé qui ont le privilège d’assister une redoutable avocate ayant une passion pour la junk food et la vodka, Annalise Keating, incarnée par Viola Davis. Ces étudiants vont se retrouver impliqués dans un meurtre (c’est d’ailleurs comme ça que la série commence) dont nous connaîtrons les détails grâce à un système de flash-backs et de flash-forwards. Du coup, on est constamment dans le doute, sur le qui-vive, à l’affut du moindre indice. C’est jouissif et frustrant à la fois. Et forcément se sortir d’une situation aussi délicate ne se fait pas sans dommages collatéraux, cas de conscience et rebondissements inattendus.
J’aime que cette série aille là où on ne s’y attend pas. J’adore sa façon de mêler habilement le passé et le présent ou bien le futur et le présent. C’est une série qui tient le public en haleine sans risquer de le lasser.
La belle découverte
Je mets quiconque au défi de ne pas verser ne serait-ce qu’une mini larme à chaque épisode de This Is Us. C’est l’une des rares séries à m’avoir conquise dès le première épisode. Et, si je ne suis pas du genre à suivre l’engouement médiatique, je comprends aisément celui qu’elle a engendré.
Tout d’abord le casting est superbe : Milo Ventimiglia (Gilmore Girls, Heroes), Sterling K Brown (Supernatural, Golden Globes 2018 du meilleur premier rôle masculin dans une série dramatique), Justin Hartley, Mandy Moore… Ensuite l’histoire : la vie simple, touchante et réaliste d’une famille américaine moyenne dont 4 de ses membres sont nés le même jour. Dit comme ça, ça n’a pas l’air folichon. Mais il faut la regarder pour tout comprendre, apprécier la justesse, l’émotion des dialogues et la profondeur des personnages.
Nous sommes à la fois dans le passé à l’époque où Jack et Rebecca Pearson sont les jeunes parents de triplés (Kevin, Kate et Randall) et affrontent les difficultés de la vie, les problèmes d’argent, d’alcool, de racisme, d’acceptation, de surpoids. Puis nous sommes dans le présent. Kevin, Kate et Randall sont trentenaires, en quête d’identité, de reconnaissance, de paix intérieure, et souffrent tous du décès de leur père mort dans des circonstances encore mystérieuses pour le téléspectateur. On suit les turpitudes de ces triplés, en prise avec les problèmes développés dans leur enfance.
C’est sans mentir, l’une des plus belles séries de ses dernières années, et elle n’en est qu’à ses débuts.
Folie furieuse
Avant Modern Family, j’étais persuadée que l’on avait épuisé le genre ‘comédie familiale’. Bah oui, je fais partie de la génération qui a regardé des centaines de fois Notre Belle Famille, Une Nounou d’Enfer, Mariés Deux Enfants, Touche pas à mes filles… Mais Modern Family a radicalement fait évoluer le genre.
Elle a réussi à trouvé de nouvelles blagues, de nouvelles situations hilarantes sans toujours faire dans le dénouement moralisateur ou bien pensant. De plus, le format documentaire parodique et les différentes formes de familles apportent beaucoup de fraicheur. Nous avons la famille recomposée avec un couple qui a une importante différence d’âge ; la famille américaine typique, presque parfaite et le couple homosexuel qui adopte une petite fille asiatique. Une belle et grande famille de fous furieux avec tout un tas de défauts qui les rendent extrêmement attachants.
La série n’est pas récente mas ce n’est que cette année que j’ai pu regardé les 7 premières saisons disponibles sur Netflix. Oui, je sais que j’ai dit que je n’aimais pas Netflix mais parfois l’appel de la série est trop fort.
La surprise
Je t’ai déjà brièvement parlé de Younger en vidéo. Elle met en scène Liza Miller, une quadra qui ment sur son âge pour trouver un job dans l’édition après que son mari l’ait laissé sur la paille. Ainsi, elle subvient aux besoins de sa fille, étudiante à l’université, et s’offre par la même occasion une seconde jeunesse auprès d’Hilary Duff et du beau Nico Tortorella. Une double vie qui n’est pas sans soucis. Seule sa meilleure amie est au courant de la supercherie. Elle doit protéger son secret pour ne pas perdre son emploi et les nouvelles amitiés qu’elle a nouées. Cela implique de s’initier aux réseaux sociaux, au langage jeune, et d’enchaîner les sorties comme si elle avait effectivement 26 ans.
J’ai découvert les deux premières saisons fin 2016 et j’avais peur que la suite soit décevante. Plus de peur que de mal ! Dans les deux saisons suivantes, Liza prend du galon, son secret est de plus en plus dur à garder, d’ailleurs beaucoup l’ont découvert et elle doit réparer les pots cassés. Sa vie amoureuse se complique. Débarrassée de son ex-mari, elle est à la fois amoureuse de son ex-petit-ami de 26 ans et de son patron de 45 ans. On comprend peu à peu qu’elle va devoir faire un choix entre l’un et l’autre, et en quelque sorte entre sa nouvelle vie et la vraie.
Les flops
Celle qui (malheureusement) ne tiendra pas sur la longueur
Je suis une fan de séries et de films musicaux. Je passe au crible les épisodes musicaux (devenu un must-have) de chaque série. J’aime Glee, Into The Wood, Charlie et la Chocolaterie… Ce qui nous amène à Empire, série musical dans le milieu du rap et du r’n’b.
Tout commence lorsque Cookie Lyon sort de prison après avoir purgé une peine de 17 ans à la place de son mari, Lucious, qui pendant ce temps a construit Empire, une maison de disque prestigieuse. Cookie est bien décidée à récupérer sa famille et sa part de l’empire qu’elle a en partie créé. Au même moment, Lucious se pensant mourant annonce à ses trois fils qu’il va se retirer du business et le confier à l’un d’entre eux. La guerre pour contrôler Empire est ouverte !
Dans Empire, on parle homosexualité dans un milieu peu tolérant, de la vie dans le ghetto, de guerres de gangs et de trafics de drogue, de troubles mentaux, de manipulation entre deux ou trois chansons Jussie Smollett, Bryshere Y. Gray et Serayah McNeil et l’apparition de guests de renom comme Ne-Yo, Courtney Love, Demi Moore, Eva Longoria, Mariah Carey, Naomi Campbell…
Seulement voilà, trois ans plus tard on tourne en rond entre les prises de bec et les réconciliations de Lucious et Cookie, les guerres et les ruses pour voler le pouvoir… Même si les chansons valent toujours le visionnage et que l’arrivée de la mamie cinglée meurtrière et manipulatrice a mis un peu de piment, la fin de la saison 3 m’a laissé un goût amer. Le coup du coma, qui se solde en amnésie et de l’infirmière qui va exercer une emprise sur le patient, c’est du vu et revu malheureusement. Cela ne présage rien de bon pour la suite d’Empire.
La décevante
Ma plus grosse déception de la fin d’année c’est Scandal. Et dire que j’adorais cette série ! La saison 6 était pleine de suspense, d’adrénaline, de rebondissements, si addictive. Mais la saison 7, annoncée comme la dernière, n’est absolument pas à la hauteur des saisons précédentes.
Olivia Pope passe du côté obscur et dirige la division secrète B613. Elle commandite des assassinats, des enlèvements avec l’aide de son seul mercenaire : Jack Ballard. A la tête de cette organisation, Olivia prend le boulard. Elle se croit plus présidente que Mellie dont elle sape l’autorité. Du côté de ses anciens collègues, c’est le calme plat. Ils arrivent difficilement à maintenir l’agence à flots. Il n’y a donc pas d’enquêtes, de crimes à maquiller, d’innocents à sauver. En plus de n’être pas très crédible, cette saison ne suit pas la très bonne lancée des saisons précédentes. C’est d’un ennui mortel ! Pas sûr que la seconde partie change la donne.
Le Plus Belle la Vie du pauvre
Cela fait des années que je regarde Plus Belle la Vie. Même si les débuts ont été laborieux, la série a réussi à trouver son ton, sa mécanique et est devenue une grande fierté pour France 3. Des millions de téléspectateurs réunis devant une série française juste avant le prime time, ça fait rêver les chaînes de télévision. TF1 a donc décidé de lancer son propre Plus Belle La Vie appelé Demain Nous Appartient et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il aurait mieux valu s’abstenir.
Dans Demain Nous Appartient, nous sommes toujours dans le Sud, pas à Marseille mais à Sète en compagnie de policiers, de médecins, de profs, de ados, de restaurateurs, d’avocats et bien sûr de membres de l’élite et d’autres appartenant à la classe ouvrière. En soi, ça ne partait pas trop mal. Malheureusement :
- les dialogues sont plus que nais. On dirait un mélange de sitcom des années 90 et d’émission de réalité scénarisée du genre Le Jour où tout a basculé. Les dialogues médiocres doivent avoir un impact sur le jeu des acteurs qui lui aussi laisse à désirer ;
- les intrigues sont plus farfelues les unes que les autres et se suivent à une vitesse folle.
- les décors manquent de réalisme. C’est trop lumineux, trop lisse, prémédité, une sorte de bordel organisé auquel on ne croit pas ;
- les personnages sont hyper caricaturaux.
Je pourrais continuer comme ça encore longtemps mais je pense que tu as parfaitement saisi l’étendue du problème. Néanmoins, je continue à regarder simplement pour pouvoir dire, en connaissance de cause, que c’est mauvais. J’ai aussi l’espoir que ça s’améliore. Après tout, si j’avais découvert PBLV à ses tout débuts, je ne regarderais probablement pas le programme aujourd’hui.
Beaucoup de bruit pour rien
J’entends parler d’House of Cards depuis si longtemps que j’ai eu envie de voir ce que ça valait. J’ai adoré la première saison que j’ai trouvé politiquement incorrecte à souhait, pleine de suspense et de machinations. La réalisation est superbe et j’aime énormément les petits apartés de Franck (Francis) Underwood.
Durant la saison 2, je mourrais d’impatience de voir jusqu’où le couple formé par Franck et Claire serait capable d’aller afin d’assouvir leur quête de pouvoir. Fin saison 2, le soufflé est retombé. Au lieu d’être devant une série dramatique à suspense, j’ai l’impression d’être bloquée sur une chaîne parlementaire. J’attaque la saison 3 sans grande conviction et ma motivation s’amenuise à mesure que passent les épisodes. Francis est président par intérim, son couple avec Claire bat de l’aile. Eux qui formaient les meilleurs alliés se déchirent à présent. Et puis ces épisodes de 50 à 60 minutes sur le passage de lois, le comptage des votes… deviennent répétitifs et barbants. Saison 4 épisode 7, je jette l’éponge.
À ton tour ! Cite-moi deux séries qui valent le coup et deux autres avec lesquelles il ne faut pas perdre son temps !
How To Get Away With Murder *-*
Coucou! Je suis complètement d’accord pour tes tops et flops ! J’ai réalisé plusieurs articles qui parlent de mes découvertes séries si ça t’intéresse.
😉