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Le Café Bohème vaut-il le déplacement ?

28 mai 2019
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Il est grand temps de redonner vie à une catégorie que j’ai trop peu exploitée jusqu’ici : les mauvaises adresses. Je me suis risquée quelques fois à publier un article de ce genre.

Cependant, je ne suis pas la seule à négliger ce type d’article. Il y a quelques semaines, une food blogger que je suis, s’est montrée déçue de son passage dans un resto. Elle a publié des photos en noirs et blancs dans sa story sans mentionner le lieu. Elle a prétexté ne pas vouloir leur faire de la pub car si la photo est jolie, certains seront quand même tenter de s‘y rendre. En ce qui concerne le mystère autour du nom de ce restaurant, elle a dit que ce n’était pas dans ses habitudes de parler de ce qui est mauvais, qu’elle préférait le passer sous silence…

C’est une pensée qui se tient… d’autant plus lorsque l’on développe une activité dans le domaine avouons-le. Cependant, je ne peux m’empêcher d’être en désaccord. Que ton avis soit bon ou mauvais, il n’engage que toi et n’empêche personne d’autre de se forger le sien, contraire ou pas. De plus, ça a quelque chose de malhonnête de dissimuler son mécontentement. Tu as une information que d’autres n’ont pas, mais tu la gardes pour toi pour ne pas froisser qui que ce soit, tant pis si certains perdent leur temps, leur argent et leur appétit !

Difficile de déterminer clairement qui a raison et qui a tort. En tout cas, moi, je fais le choix de te parler de mes mauvaises expériences ici-même, sur mon blog même si, certes, mon audience est moindre.

A suivre, un article blabla avec très peu d’images car, honnêtement, il n’y avait rien à photographier.

Premières impressions

C’est mon passage au Café Bohème il y a quelques jours qui me donne la rage et la détermination nécessaires à l’écriture de cet article.

Des semaines que j’entends parler de leur brunch et que je vois leurs jolies photos sur Instagram. Alors, pour une fois que je suis dans le quartier de Montparnasse, (si tu lis mes articles bonnes adresses, tu dois savoir que c’est loin d’être un de mes quartiers de prédilection), nous faisons, avec ma mère, une halte là-bas.

D’entrée de jeu, ça commence mal. Je savais que la décoration du lieu était particulière mais je ne m’attendais pas à ça. L’intérieur est à peine éclairé et la déco « bohème » fait penser à un mauvais épisode flashback de The Vampire Diairies. J’aimais bien cette série mais avouons-le, les flasbacks, leurs décors et les costumes manquaient de réalisme. L’ensemble est cheap, sombre et surchargé mais, c’est surtout ce qu’il y a dans l’assiette qui compte, n’est-ce pas ?

Manque de chance, la lecture de la carte ne me fait pas rêver non plus. Aucune description des plats et des prix exorbitants. Nous sommes un peu dubitatives.

Un scandale couleur matcha

Une serveuse prend notre commande. Nous avons deux doléances particulières :

  • ma mère ne veut pas de roquefort dans sa salade Cobb
  • j’aimerais du lait de coco (présent sur le menu) ou bien du lait de vache classique à la place du lait d’amande d’office attribué au matcha latte à la carte.

Du lait d’amande, sérieux ?? Soja à la rigueur mais amande ? C’est super bizarre comme idée ! Ça veut se démarquer à tout prix parce que les restos à proposer du matcha sont de plus en plus nombreux mais, parfois, il faut se contenter de faire comme tout le monde tout en essayant de le faire mieux que tout le monde.

La serveuse nous dit que c’est possible et lance notre commande. 5 minutes plus tard, je reçois mon latte matcha qui, je le devine rien qu’à l’odeur, contient du lait d’amande. Oh oui ! Petite précision : je déteste le lait d’amande !!!!! J’essaie quand même de le boire et là je constate que c’est bel et bien du lait d’amande mais aussi que ce latte a peut-être la couleur du matcha mais n’en a certainement pas le goût. Sachant que le matcha est quand même relativement fort, c’est à n’y rien comprendre.

Parlons un peu de l’aspect de ce latte. Enfin, je dis « latte » car c’est ainsi qu’il était désigné sur la carte. Mais, regarde cette allure ! Peut-on réellement appeler cette mixture un latte ?

Pour faire simple, je vais lui mettre côte à côte d’autres photos de latte, ce sera plus parlant.

Le prix de cette mauvaise eau aromatisée couleur matcha servie dans un verre 14cl max ?? 6,2 euros. Un comble quand on sait qu’une semaine auparavant, j’ai bu un latte matcha de compétition chez Marlon qui faisait quasiment la taille de ma main et légèrement moins cher.

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Tu dois surement mieux comprendre mon énervement maintenant. C’est comme si j’avais demandé un cappuccino et qu’on m’avait apporté un café allongé, ce qui pour beaucoup s’apparente à de la flotte.

Le bonheur est dans l’assiette… ou pas

Les plats arrivent et le cauchemar continue. La salade Cobb de ma mère fait de la peine visuellement. On dirait une vulgaire salade toute faite achetée en grande surface. Et, surprise… elle contient du roquefort.

Quand bien même il aurait été impossible de faire des modifications sur les plats ou les boissons, l’annoncer par politesse aurait été la moindre des choses. De mon côté, j’ai commandé un avocado toast, la base.

Le pire avocado toast

Mon avocado toast contient certes beaucoup d’avocat mais le tout est hyper fade et manque clairement d’assaisonnement. Je le précise, deux grains de poivre et un peu d’oignons rouges sur le dessus ce n’est pas de l’assaisonnement, à bon entendeur ! Je pense que comme ils ont également du guacamole au menu, ils ne s’embêtent pas à faire deux préparations différentes. Quoique, qu’il s’agisse de guacamole ou d’avocat pour avocado toast, ce que j’avais dans mon assiette ne convenait ni pour l’un, ni pour l’autre. En ce qui concerne l’avocat de la salade Cobb, il y a bien longtemps qu’il devait attendre dans un coin qu’une salade soit commandée…

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Pour en revenir à mon avocado toast, c’est pas parce qu’il y a le mot « toast » dans l’appellation qu’on doit nous servir le pain rassis de la veille. Je me suis battue pour en découper des morceaux. Je ne parle même pas de la galère pour mâcher. J’ai fini par tremper de la baguette dans l’avocat avant d’être lassée par la fadaise de mon plat. Un comble, car entre les tartines d’avocat et l’œuf poché (froid), mon assiette approchait les 15 euros.

Sans mentir, sans exagérer, c’était le moins bon et le plus cher des avocado toasts que j’aie mangé. J’ai déjà goûté des avocado toast qui n’avaient rien d’exceptionnels mais qui étaient tout de même bons. Mais là, j’étais face à un avocado toast des plus fades et qui ne donnait pas envie d’y revenir après une bouchée. Je pourrais enfoncer le clou en mettant des photos d’autres avocado toast histoire de comparer mais je vais m’abstenir.

Qui se ressemblent s’assemblent

Du coup j’en ai profité pour regarder autour de moi et observer le service. Je peux me permettre de juger, la restauration, je connais !

Alors, autant on te harcèle pour passer commande, autant pour régler tu peux attendre une éternité même après que la serveuse t’ai vue et dit qu’elle allait venir. Et au lieu de débarrasser les assiettes des gens qu’elle avait encaissé, elle les a laissé sur place jusqu’à ce qu’un autre serveur finisse par s’en occuper.

Ensuite, comme nous étions à l’intérieur, nous entendions les conversation de l’équipe qui semblait bien plus intéressée par elle-même que par les clients. En même temps vu la clientèle en terrasse lors de cet après-midi maussade, je ne peux pas vraiment l’en blâmer. En y réfléchissant, l’équipe et la clientèle se valent : à peine agréable, à peine attentive, légèrement agressive et pleine de prétention.

La boulette de trop

Puis là, le pompon. J’attendais tranquillement que ma mère finisse sa salade et je réfléchissais à la possibilité de prendre un dessert qui pourrait peut-être sauver les meubles quand, tout à coup, j’ai vu un projectile voler droit sur moi ! Le serveur, en nettoyant une table à environ 1m20 de nous (donc pas vraiment à côté), m’a envoyé une boulette de papier qui traînait là sans même sans rendre compte. Pour moi s’en était trop ! Pas de dessert !

Allez… salut !

J’ai fais un tour aux toilettes, ma mère devait payer pendant ce temps et nous partirions. Les toilettes étaient sales. Ce que je peux concevoir en plein service mais pas à 17h. Je sors, ma mère n’a toujours pas réussi à payer. Quelqu’un finit par s’occuper de nous quand il voit que nous rassemblons nos affaires. Parce que le fait que nous ne touchions plus à nos assiettes depuis un certain temps et que nous avions l’argent à la main n’étaient sans doute pas des indicateurs suffisamment clairs sur nos intentions…

Le serveur qui nous a encaissé, lui, était très bien, je dois le reconnaître. En quelques secondes, il nous a fait une excellente impression. Du coup je n’ai pas trouvé opportun de le souler avec ce que j’avais vraiment pensé de mon repas. Je me suis contenté de lancé un « … mouais… » plutôt révélateur lorsqu’il m’a demandé si tout s’était bien passé.

Sorry… not sorry

J’écris la fin de cet article bien plus tard après les faits, à froid et à tête reposée. D’ordinaire, je suis un peu comme la food blogger dont je parlais au début. Je ne parle pas (ou très peu) des endroits que j’ai testé et détesté. Pas de stories, pas de photos sur Insta… Et, dans le cas contraire c’est davantage sur le ton de la nana blasée que celui de la nana furibarde.

Dans ce cas précis, c’était trop. Trop de choses en même temps. En plus dans la restauration, tu le sais quand ça se passe mal avec une table peu importe ce qu’elle dit. Tu sais quand tu dois essayer de te rattraper. Mais là, rien n’a été fait. Est-ce que j’aurais dû être chiante et renvoyer le tout au bar et en cuisine ? Non, car ce n’est pas dans mon caractère de faire des scandales. En plus, nos demandes étaient parfaitement claires, audibles, et l’affluence moindre de cette fin d’après-midi ne laisse pas suggérer un oubli.

C’était le mot de la fin sur mon expérience au Café Bohème qui, je le suis sûre ne t’empêchera pas toi, être pensant, de te faire ton propre avis, d’y aller ou pas, en toute connaissance de cause 😉 .

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