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Ça vaut le coup de faire la queue chez Big Mamma ?

8 août 2017
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Les restaurants du groupe Big Mamma florissent un peu partout dans Paris. East Mamma, Mamma Primi, Ober Mamma, BigLove Caffe, Pizzeria Popolare et le dernier en date Pink Mama. Autant d’enseignes qui séduisent les foules et obtiennent les bonnes grâces de la presse. Moi-même, je les suis sur Instagram et je salive devant chacun de leurs posts. Ceci en n’y ayant jamais mis les pieds. J’ai essayé par deux fois de dîner chez Ober Mamma et les deux fois il y avait plus de 45 minutes d’attentes. Nan, mais sérieux, 45 minutes ! Un dimanche après-midi j’ai eu envie de goûter les gourmandises proposées au Big Love Caffe. Là encore, de l’attente mais surtout un accueil qui laissait complètement à désirer.

Mystérieux engouement

Je n’ai jamais compris pourquoi les gens faisaient la queue. A la boulangerie, au supermarché du coin, soit. Mais devant un restaurant alors qu’on est à Paris et qu’il y a un restaurant ou un café tous les deux mètres, c’est l’incompréhension totale.

Mais qu’est-ce qui pouvait bien pousser tous ces gens à faire la queue devant les restaurants Big Mama ? Quelque chose devait m’échapper. Il fallait que j’en ai le cœur net. J’aurais pu me la jouer Rory Gilmore et interroger toutes ces personnes, statiques, agglutinées les unes derrière les autres, mais j’étais persuadée que la réponse se trouvait à l’intérieur. Je me suis donc pointée à la Pizzeria Popolare à midi (heure d’ouverture) pour tester cette nourriture qui, à en croire l’attitude de certains, vaut la peine de faire le pied de grue.

Premières impressions

12h02. Déjà une quinzaine de personnes à l’extérieur attendant d’être placées. Le restaurant est quasi vide car il vient d’ouvrir. En quelques secondes j’obtiens une place.

Note : venir à l’ouverture.

De l’extérieur, j’étais charmée par les bouteilles d’alcool enluminées qui font office de vitrine et qui donnent envie de voir ce qui se cache derrière. A l’intérieur, le cadre est joli, la salle lumineuse et le mobilier bien choisi. On ne sait pas où regarder. Les cuistauds et leurs casquettes de super héros, toutes ces tables bien dressées, la faïence bleu marine, le plafond vert turquoise ?

Bonjour promiscuité

Cependant, le charme s’est brisé lorsque j’ai compris que j’allais devoir m’asseoir sur une table de 9, entourée d’inconnus. Il n’y a pratiquement que des grandes tables sur ce niveau remplies par des groupes de 2 ou 3, installés les uns à la suite des autres.

La nana à côté de laquelle j’ai dû m’asseoir ne cachait pas sa joie de m’accueillir. Bah quoi ? Elle pensait vraiment qu’elle allait rester en tête à tête avec son mec à cette table ? D’ailleurs, celle-ci n’a pas tardé à se remplir entièrement. Je parle de la mienne mais toutes les tables autour se sont retrouvées pleines en un temps record.

Le repas

Bon, je ne vais pas tourner davantage autour du pot : je n’ai pas aimé ! Ce n’était pas mauvais mais tout était très, très moyen en fait.

Boisson – 10 €

J’ai commandé un cocktail alcoolisé au concombre que, malgré de nombreuses tentatives, j’ai été incapable de boire. Bon, ça c’est de ma faute. Depuis le temps je devrais savoir que la mixologie ou les cocktails plus élaborés qu’un Cosmo, une Margharita ou un Sex on the Beach ne sont pas pour moi. Pourtant à chaque fois je tente… et je suis déçue (et je perds de l’argent).

Note à moi-même : le vin blanc sec, c’est la vie.

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Plat – 7 €

La com’ de ce restaurant s’est faite autour de sa fameuse pizza margherita à 4 euros. Perso, j’ai opté pour la pizza Jaune et Jolie à 7 euros composée de mozzarella, tomates jaunes, anchois, câpres et de feuilles de basilic.

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La pâte était moelleuse au niveau de la croûte et très fine ailleurs. La mozzarella était bonne. On sentait qu’on n’était pas sur de la mozza de supermarché. Mais il y en avait beaucoup trop. C’était en réalité une pizza à la mozzarella sans sauce tomate. Le tout était lourd, épais, sec et limite écœurant. Ce n’était pas mauvais mauvais, mais c’était loin d’être la meilleure pizza de ma vie.

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Dessert – 8 €

Influencée par la vision des desserts de mes voisins de table (la proximité peut avoir du bon), j’ai demandé la carte des desserts.

Ma devise c’est : « on a toujours de la place pour un dessert ». Ou, dans le cas présent : « un bon dessert peu sauver un repas ».

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J’étais très tentée par les minis churros à 4 euros mais, manque de bol il y avait du citron dedans (beurk). J’ai donc commandé la profiterole napolitaine, un énorme truc très alléchant. Elle arrive, j’ai hâte d’y goûter. Puis je vois que mon bol est sévèrement ébréché, qu’il est très profond, que mes couverts sont énormes. J’ai, d’un coup, un horrible pressentiment.

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Ça n’a pas manqué, je me suis tâchée mais le pire c’est que j’ai été déçue et incapable de finir. Le chocolat n’était pas noir et il avait un goût suspect. Le chou était différent, un peu brioché je dirais, plutôt bon mais sec à la longue. Ce qui a signé l’arrêt de mort de ce dessert c’est la glace fior di latte. J’adore ce parfum, je le prenais tout le temps à Milan (avec nucciola). Mais là c’était immonde. C’est simple, ça avait le goût de burrata, en plus il y avait des éclats de chocolat à l’intérieur. Sacrilège ^^ !

profiterole-napolitaine-glace-fior-di-latte

Ce n’était pas bon, je galérais avec mes couverts. J’étais soulée, j’ai arrêté de me battre.

Comme un McDo à l’heure de pointe

Quand tu déjeunes seule au restaurant, en plus d’attirer les regards curieux et la pitié, tant des clients que du staff, tu as le temps d’observer, de remarquer :

  • L’équipe nombreuse et bien organisée
  • Le commis qui râpe le parmesan au-dessus des pâtes du client
  • Les tables débarrassées, nettoyées et dressées en un temps record
  • Le sourire et l’efficacité de ta serveuse
  • Le commis qui verse le chocolat chaud sur ta profiterole devant toi.

Mais aussi :

  • Le bruit constant
  • La musique extrêmement forte
  • L’agitation
  • La surpopulation
  • La clientèle relativement désagréable

Une ambiance de cantine insupportable, renforcée par la présence de ces grandes tables et le fait que nous soyons tous assis sur des tabourets. Franchement si je travaillais en open space et que je voulais m’échapper, profiter de ma pause déjeuner pour faire une véritable pause, il serait impossible de le faire là-bas. Ce n’est pas non plus le lieu idéal pour un déjeuner d’affaires ou une longue conversation avec sa BFF.

Peut-être qu’en groupe, un soir, on peut apprécier l’expérience Big Mamma et faire l’impasse sur le goût moyen puisque les prix sont très abordables. Personnellement, je ne renouvellerais pas l’expérience. Rien ne m’a donné envie de revenir ou de tester un autre restaurant de la chaîne. Faire la queue pour entrer à l’étable et bouffer (pas de la merde, c’est bien trop fort et pas tout à fait juste) dans un brouhaha incroyable, très peu pour moi.

J’ai l’impression que ce sont toujours les restaurants sur lesquels je fonde le plus d’espoirs qui me déçoivent ; ou peut-être ceux dont tout le monde parle, ceux où il faut être, je ne sais pas. Si tu aimes les mauvaises critiques, voici un article qui devrait te plaire : Ces restaurants qui m’ont déçus.

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